Un premier regard ethnographique révèle que, pour les groupes quechua du Centre-Sud de la Bolivie, le geste musical est autre chose qu’un mouvement technique destiné seulement à produire des sons. Ainsi, il apparaît que ces peuples andins jouent d’une manière particulière avec certains aspects du mouvement tels que la dimension spectaculaire, l’implication physique du musicien ou encore la possibilité de signifier. Qu’ils interviennent directement ou non dans la production sonore, les gestes musicaux font du corps du musicien un lieu où s’articulent des expériences aussi variées que celle de l’écoulement du temps ou celle d’une symétrie associée à l’ordre du monde.
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